Révéler les sections Dissimuler les sections
- Dans le nord de la France, l’association « Les Petits Poids » : un lieu d’écoute et d’activités
- La quête de la satiété dans une société de surconsommation
- L’obésité, une réalité complexe et multifactorielle
- Apnée du sommeil et prise de poids : une association sournoise
- Grossophobie médicale : un frein à l’accès aux soins
- Détricoter les origines psychologiques des troubles alimentaires
La relation entre un individu et sa balance, parfois tumultueuse, souvent complexe, tisse une toile dans laquelle la culpabilité, les fringales et l’acceptation de soi s’entremêlent délicatement.
Des kilos qui reflètent parfois bien plus qu’une simple histoire de calories, dissimulant derrière eux une cargaison émotionnelle et psychologique lourde à porter.
En cette Journée du Handicap, il est crucial de rappeler que l’obésité, touchant environ 15% de la population adulte en France selon l’Organisation mondiale de la Santé, est reconnue comme une maladie chronique multifactorielle, appelant à une sensibilisation accrue et une compréhension profonde des enjeux et combats des personnes concernées.
Alors, comment fait-on la paix avec notre reflet, nos kilos, notre corps ?
Dans le nord de la France, l’association « Les Petits Poids » : un lieu d’écoute et d’activités
Loin des dictats esthétiques et des pressions sociétales, l’association amiénoise « Les Petits Poids » propose une approche douce et compréhensive des problématiques liées au poids.
Poids La cigarette électronique fait-elle grossir ?
Avec des activités diversifiées, l’association offre un espace où chacun peut apprendre à se réconcilier avec son corps, sans jugement et dans le respect de sa propre histoire.
Ainsi sont proposés des ateliers pour :
- identifier la satiété,
- reconnaître les émotions telles que la frustration, la colère ou encore la culpabilité;
- apprendre la dégustation.
Ces activités, à l’instar des groupes de parole ou des ateliers de pleine conscience, permettent de travailler tant le rapport au corps que l’acceptation de soi.
Accepter son corps ne signifie pas renoncer à prendre soin de soi, mais plutôt apprendre à le faire avec bienveillance et respect Marc-Antoine, thérapeute et co-fondateur de l’association
La quête de la satiété dans une société de surconsommation
Le sentiment de satiété, parfois élusif, parfois contrariant, interagit de façon complexe avec notre rapport à la nourriture.
S’interroger sur nos fringales revient souvent à plonger dans une introspection où l’on découvre que ces pulsions alimentaires sont souvent enracinées dans des émotions telles que la tristesse, l’ennui ou le stress.
Une attention particulière à la satiété, non comme une fin en soi mais comme un signal d’apaisement, peut permettre de démêler cet écheveau émotionnel.
Il convient de rappeler que : comprendre la satiété c’est aussi se libérer des injonctions, souvent contradictoires, véhiculées par notre environnement.
Poids Comment faire baisser le cortisol : quels sont les risques d’un taux élevé du cortisol ?
L’obésité, une réalité complexe et multifactorielle
L’obésité n’est pas simplement le résultat d’un excès calorique.
Elle est également l’expression de facteurs complexes et multiples comme des prédispositions génétiques (environ 5% des cas), des problématiques de thyroïde, du stress, ou encore de l’irritabilité culturelle.
C’est une maladie qui ne peut être réduite à une seule et unique cause, et donc, qui ne saurait être résolue par une seule et unique solution.
Apnée du sommeil et prise de poids : une association sournoise
L’apnée du sommeil, trouble qui perturbe le sommeil en interrompant la respiration, entretient une relation pernicieuse avec la prise de poids.
En effet, une mauvaise qualité de sommeil peut induire un déséquilibre hormonal, provoquant ainsi une augmentation de l’appétit et une préférence pour des aliments à haute densité énergétique.
Inversement, l’excès de poids peut aggraver l’apnée du sommeil, créant ainsi un cercle vicieux où le sommeil perturbé et le surpoids s’alimentent mutuellement.
Poids Quels sont les bruleurs de graisse efficaces ?
Grossophobie médicale : un frein à l’accès aux soins
La grossophobie médicale, cette discrimination basée sur le poids au sein même des structures de soin, émerge comme un thème crucial dans le dialogue concernant le poids et la santé.
Des patients qui se voient prescrire des régimes amaigrissants avant même qu’un diagnostic complet soit établi, à ceux dont les symptômes sont erronément attribués à leur surpoids sans examen approfondi, les récits ne manquent pas et alarment quant à l’équité de l’accès aux soins.
Ce phénomène peut mener à un retard de diagnostic, une négligence des symptômes, et souvent, à une réticence des personnes concernées à solliciter de l’aide médicale, de peur d’être stigmatisées ou méjugées.
La préoccupation majeure demeure : comment s’assurer que chaque individu, indépendamment de son poids, reçoive des soins médicaux adéquats et respectueux ?
La stigmatisation des personnes obèses, surtout dans le milieu médical, est non seulement éthiquement inacceptable, mais elle est aussi cliniquement contre-productive. Dr. Jean-Michel Lecerf, chef du service de nutrition de l’Institut Pasteur de Lille
Détricoter les origines psychologiques des troubles alimentaires
Les troubles alimentaires, souvent le fait de carences, sévices morales ou sexuelles, déploient des ramifications profondes dans la psyché des individus qui en souffrent.
Les origines psychologiques sont complexes et peuvent inclure des épisodes traumatisants, des carences affectives ou des pressions sociales liées à l’apparence.
À cet égard, une démarche psychothérapeutique peut se révéler essentielle pour dénouer ces fils intriqués et avancer vers un apaisement.
Santé Douleurs abdominales chroniques intenses : et si la morphine était en cause ?
Cependant, ces démarches ne sont pas prises en charge financièrement et il faut justifier d’un diabète pour bénéficier d’un remboursement des soins. Le tissu d’aide est pour l’instant trop faible et il n’y a pour l’instant pas de médication de l’obésité.
Construire un avenir où la balance n’est plus un ennemi demande souvent un travail de fond sur la perception de soi et de son corps.
Cela représente une progression vers une acceptation qui n’est point ancrée dans la résignation, mais bien dans l’appréhension et la bienveillance à l’égard de soi-même et de son parcours personnel.
Cette dynamique pourrait être instaurée si nous orientons la médecine en faveur de la prévention et si nous envisageons une approche médicale holistique plutôt que fragmentée, l’une des importantes dérives de notre système de santé
Et si l’avenir était moins dans la conquête d’un idéal corporel inaccessible et plus dans l’apprivoisement de notre être dans sa globalité ? Ce questionnement, loin d’être anodin, ouvre une perspective où l’individu n’est plus en guerre contre lui-même, mais se construit, avec force et sérénité, dans un monde où le poids n’est plus une valeur absolue.
